au
niveau Mondial
I au
niveau Européen I au
niveau Français
Une
société commerciale ne peut, du fait d' une close d' exclusivité territoriale
de son fournisseur, démarcher activement des clients hors du territoire
français. Néanmoins, elle ne peut refuser de vendre ou de livrer ses
produits à des acheteurs étrangers dès lors que le consommateur à de
lui même fait la démarche active de venir acheter ses produits en France.
( En droit français et européen le contraire serait illicite même
si c' est la solution retenue en droit américain). Cela exclut dès lors
les refus de livraison à l' étranger, les blocages de l' accès au site
de vente etc.
pourtant techniquement possibles .
Or,
désirant vendre ses produits sur Internet à partir d' un site web marchand,
cette entreprise peut elle alors se voir reprocher un comportement de
démarchage actif de clientèle hors de France, du fait du caractère mondial
d' Internet ?
La
même question se pose lorsque la zone restreinte se trouve elle-même
en France ( ex : interdiction de démarcher une clientèle hors de la
ville de Marseille) ou dans l'Union Européenne.
Cela
nous amène donc à nous poser plusieurs questions au niveau mondial,
français et européen concernant :
-Le
nom de domaine (.com/.fr),
-les
moteurs de recherche et annuaires,
-les
modes de publicité,
-les
liens,
-les
galeries marchandes virtuelles
|
Section
I : Au niveau mondial
I
- Le nom de domaine : .com ou .fr ?
Si
le site marchand dispose d' un URL en .com , cela signifie t' il automatiquement
que l' entreprise adopte un comportement actif de démarchage ?
Quelles
autres solutions l' entreprise peut elle adopter afin de ne pas être
en .com et quelles en seraient alors les effets du point de vue de la
qualification juridique de son comportement ?
Le
"web" ou espace Internet est par nature mondial, c' est un ensemble
de pages susceptibles de contenir différents médias (images, vidéo,
texte, son
) stockés "en ligne" (sur le disque dur d' un hébergeur)
et accessible par tout utilisateur connecté au réseau depuis un ordinateur
par le biais d' un modem et une ligne téléphonique voire un réseau câblé.
Pour
accéder à un site web , il suffit de connaître son adresse (ou URL)
qui se compose comme suit :
URL
= http://www.nomdedomaine.zone
http
est l' abréviation employée pour désigner une adresse Internet
WWW
est une abréviation de "world wide web" signifiant "toile d' araignée
mondiale".
Le
nom de domaine est le nom du site marchand (ex : sociétéVIDEO)
on peut choisir celui-ci librement mais il y a des règles de propriété,
peu contraignantes. Le principe étant : " premier arrivé, premier servi"
(pour la zone France, cela est un peu plus complexe puisqu' il y
a en premier lieu une vérification du Kbis ou des droits de marque du
demandeur. Mais cela ne tient pas compte des classes et il n' y a pas
de recherche d' antériorité DOC 1 ).
La
grande difficulté en matière de noms de domaines réside dans le fait
que, en zone .com, les marques déposées n' ouvrent pas directement droit
aux noms de domaines correspondants, on peut donc acheter un nom de
marque déposée préexistante comme nom de domaine, ce qui relève de la
pratique du "cybersquattage". (Le titulaire de la marque devant par
la suite racheter le nom de domaine au squatter pour en disposer sur
le web.) De plus, il n' y a en France aucune jurisprudence sur l' expropriation
pour non exploitation d' autant que l' exploitation d' un site n' est
pas très complexe ( A priori, 1 page pourrait suffire), reste que les
usa ont déjà sanctionné l' inexploitation d' un nom de domaine. Contrairement
au droit de marque, il n' y a de tout de façon pas de déchéance pour
non exploitation prévue à la base.
La
ZONE permet classiquement et théoriquement de hiérarchiser les noms
de domaine en fonction :
-
Soit d' une activité : .com (commercial) .org (associatif)
.net (prestataires Internet) .mil (militaire USA), .gov (gouvernement
USA)
-
Soit d' une zone géographique : ex: .fr =France, .de = deutschland
.ita = ialia
En
pratique, le choix d' un nom de domaine et d' une zone ont des imbrications
complexes. En effet, on ne peut avoir le même nom de domaine qu' un
autre sur une même zone , dès lors on peut vouloir se placer en zone
géographique car la marque ou le nom souhaité est déjà acheté dans son
domaine d' activité ! Il est envisagé, à l' avenir, de créer des noms
génériques supplémentaires tel que ".store" (pour les sites marchands),
".tdm" pour les marques
Si cette solution était retenue, les mêmes
questions que pour le ".com" se poseraient sur le ".store", à moins
qu' il n' y ait une obligation de choisir la zone .store dès l' ors
que l' on fait de la vente sur Internet, ce qui est peu probable du
fait du caractère mondial du net
L'
attribution des noms de domaine est gérée, pour les noms génériques,
par des organismes américains ( " l' I.A.N.A. à l' origine puis
l' I.A.H.C." aujourd' hui), ce qui traduit une mainmise des USA
sur le réseau. Pour les noms de domaines en zone nationale, cela relève
de différents organismes nationaux ayant reçu délégation de l' IAHC.
Pour la France, c' est l' AFNIC ( Association pour le nommage
Internet en coopération, loi 1901 ).
On
peut donc, par le biais des zones géographiques, créer avec un même
nom de domaine des pages différentes ou des sites différents selon les
pays dans lesquels on veut diffuser des informations ciblées géographiquement.
Il est enfin à noter que le .com n' est pas seulement en pratique une
activité mais il remplace également le .us inusité aux usa ou tous se
placent en ".com" !!!!
En
somme, le .com qui à l'origine était recherché pour afficher
la dimension commerciale de l'Entreprise, ne l'est aujourd'hui que pour
la seule dimension internationale qui pourra être donnée au
site. De plus, Il est un fait que l' internaute moyen est plus habitué
aux sites en ".com" qui ont tendance à être majoritaires sur Internet
(même si certains connaisseurs soutiennent qu' il est plus logique de
rechercher une entreprise française parmi les .fr).
|
Le
fait qu' il désigne une activité commerciale à la base n' est pas une
véritable contrainte, le webmaster souhaitant héberger son site non
commercial peut très bien choisir un .com et cela est d' ailleurs souvent
le cas ! Il est dès lors à noter que le choix d' un ".com" peut
être regardé comme une volonté de ne pas tenir compte de quelconques
frontières et donc d' être plus facilement accessible mais qu'
en est il, si le nom de domaine souhaité est indisponible dans une autre
zone ou si l' entreprise souhaite tout simplement avoir une adresse
plus simple à retenir pour le consommateur, même français, qui est plus
habitué au ".com", en prenant soin de choisir ses "balises
META et TITLE" (voir infra) afin que le site en .com n'apparaissent
pas sur les moteurs de recherche internationaux ?
En
conclusion, afin d' éviter le reproche d' un démarchage actif à l' étranger
du simple fait de posséder un site en .com, il est possible de créer
plusieurs sites en zones géographiques ciblées, ne vendant pas tous
les même produits. Ainsi seul le site en ".fr" démarcherait les clients
à priori français et les consommateurs étrangers ayant volontairement
choisi d' aller sur le site français soit en tapant l' adresse suivie
du .fr, soit depuis le moteur de recherche ou il dispose de suffisamment
d' informations pour savoir que le site sur lequel il va aller (en cliquant
sur le lien ou en recopiant l' adresse dans le navigateur pour exprimer
son choix) est destiné en priorité à la France, notamment du fait de
la langue de rédaction et du point de vue de son contenu
Il
est donc discutable que le choix d' un .com traduise en lui même systématiquement
une volonté de démarchage actif hors de France, bien que dans le doute
la solution la plus simple reste d' utiliser un ".fr". En tout cas,
cela n' est pas la seule question fondamentale puisque le consommateur
devra avant tout se procurer l' adresse du site pour s' y rendre. A
ce titre, il convient d' étudier l' influence des moteurs de recherche
ou des liens, voire de la publicité :
II
- Les moteurs de recherche et annuaires:
a
- moteurs de recherche
Les
moteurs de recherche ne tiennent pas compte des .fr ou .com; ils recherchent
par les balises suivantes : " balises TITLE " ou titre de la page, "
balises META descriptions " ou description de la page, et " balises
Meta keywords " ou mots clefs ( elles sont présentées par paragraphes
insérés dans le code html de conception des pages d'un site, ici marchand,
non visible lors de la navigation dans ces pages. Un logiciel d'édition
de ces codes peut permettre de les voir ). Le moteur de recherche est
un "robot" qui trouve automatiquement les mots clefs correspondants
dans les balises en fonction des paramètres de recherche et fait apparaître
en résultat les liens vers la ou les pages concernées.
Les
moteurs de recherche sont structurés par pays grâce aux différentes
zones des noms de domaine (ex: lycos.fr, lycos.de etc
). Et ils
ne tiennnent compte que de la langue de la zone, dans leur recherche
par mots-clefs (ex: si un site est rédigé en français et que la société
qui l' exploite à pris soin de choisir des" balises META" en français,
un utilisateur ne trouvera pas le site depuis un moteur de recherche
non francophone ex: " lycos.de " en Allemagne. A moins de cibler sa
recherche sur la France ce qui est alors un choix du consommateur, en
passant par un moteur de recherche français ou un lien vers le site,
trouvé sur une page lors de sa quête par le moteur de recherche non
francophone. )
Selon
les sociétés de référencement, spécialisées dans l' inscription des
sites sur les moteurs de recherche et dans la création des balises META
en fonction des désidératas des vendeurs sur Internet ; il est possible
d' éviter d' être trouvé depuis des moteurs non francophones, mais du
point de vue des pays francophones, ce moyen est semble t' il limité.
Certes ici, on peut utiliser le "targeting" (par adresse IP) afin d'
empêcher l' accès au site des consommateurs francophones mais non français
qui l' auraient trouvé par un moteur de recherche mais cela revient
à refuser la vente aux ressortissants de la CEE ce qui est illicite
(pratique discriminatoire), de plus ce n' est pas très efficace en pratique
compte tenu du coût (voir supra).
On
pourrait alors soutenir que si le site marchand est en .fr, qu'il est
en français et limité dans son référencement par le jeu des balises
méta, la société met tout en uvre pour éviter au maximum la démarche
active à l' étranger
De
plus, les moteurs de recherche tiennent compte de l' antériorité des
dépôts de noms de domaines, On peut cependant techniquement, pour une
société ayant plusieurs sites en zones différentes, grâce encore une
fois aux balises META, rapprocher les zones géographiques de même nom,
de sorte qu' en cas de recherche, les deux apparaissent et que le consommateur
fasse alors lui même un choix personnel en allant sur un .fr
b
- Annuaires
Les
annuaires tels "yahoo" fonctionnent sur un autre principe, ici, le titulaire
du site doit fournir à ceux-ci un résumé du contenu de son site ainsi
que les mots clefs désirés
Certains sont internationaux, d' autres
limités à la France dès lors, s' inscrire sur un Annuaire international
est un élément révélateur d' une volonté d' être plus facilement trouvable
de l' étranger.
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III
- Les techniques de publicité
Outre
le site marchand en lui même, l' entreprise recourra certainement à
des publicités afin de faire connaître son site web et inciter les consommateurs
à venir y acheter .concrètement, cela peut prendre plusieurs formes
:
A
- Publicités papier, magasines, affiches, spots TV/radio
(Ici,
aucune difficulté puisque l' entreprise peut réserver ces publicités
à des médias FRANÇAIS ou susceptibles de toucher en premier lieu le
consommateur national.)
B
- La publicité par CD rom ou logiciels "shareware" :
Certaines
entreprises sur Internet peuvent sponsoriser ou produire des CD rom
distribués gratuitement ou offerts avec des magasines informatiques,
ces Cd Roms publicitaires réunissent en général une offre de connexion
à Internet et différentes publicités multimédia comportant des liens
hypertexte vers les sites web des annonceurs.
Ici,
le problème pourrait venir d' une distribution hors de France de ces
Cd Roms publicitaires mais il est relativement aisé de cibler le public.
Plus complexes sont les "logiciels sponsorisés", le principe repose
sur l' idée que le consommateur puisse bénéficient d' un programme "shareware"
c' est a dire, libres de droits mais ou apparaissent des bandeaux publicitaires
! Dans un tel cas, la difficulté repose surtout sur le fait que ces
programmes sont distribués soit sur Cd Roms gratuits (Magasines etc.)
soit par téléchargement sur Internet ! Or, le site proposant ces programmes
n' est pas forcément destiné à la France, de plus, les logiciels en
téléchargement sont souvent repris par des liens. (pages perso) ou réexpédiés
par les internautes entre eux par voie d' Email. (Ce que l' entreprise
ne maîtrise pas mais que l' on pourrait soutenir qu' elle recherche
en choisissant ce mode de publicité. La difficulté est que le consommateur
désire ici uniquement obtenir un logiciel gratuit et subit donc la publicité,
une distribution à l' étranger de ce type de produits est donc une démarche
positive de l' annonceur .
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C
- Envoi de courriers (Spamming):
La
technique est simple , elle consiste à envoyer des e mails en quantité,
à la façon d' un mailing. Cela se fait soit de façon "sauvage", sans
accord du destinataire (De plus en plus contesté soit, Les sites web
sont dotés d' une "Mailing List" permettant à des utilisateurs qui ont
laissé leur adresse E mail sur le site de recevoir ensuite régulièrement
des mails d' information sur l' évolution du site, voire de la publicité
ciblée ! Cela peut dès lors poser problème si :
Un
consommateur étranger qui à volontairement fait la démarche de venir
sur le site français et d' y laisser son E mail reçoit par la suite
et sans arrêt les publicités pour le site, les prix , les produits et
autres
..il s' agit d' un démarchage actif hors de France sur
un E mail étranger bien que pourtant l' on puisse soutenir que l' étranger
à lui même réclamé ces informations en donnant son adresse et qu' il
à dès lors voulu ce démarchage !!!
D'
autre part, certains E mails ne peuvent être localisés ! car n' ont
pas d' indication de nationalité (ex : @gmx.net ou @aol.com voire encore
@hotmail.com etc
) il n' est donc pas possible de savoir qui l'
on démarche à moins de faire remplire un formulaire d' inscription (ce
qui est plus contraignant et moins attractif pour le consommateur qui
veut gagner du temps et préfère laisser son E mail que de remplir un
questionnaire
)
Il serait cela dit peut être possible de
demander l' E mail et la nationalité afin de trier les adresses à démarcher
mais cela n' est de tout de façon pas possible dans le cas d' un démarchage
"sauvage". Cette dernière solution est donc à priori à déconseiller
d' autant qu' elle fait l' objet de critiques et de réglementations
de plus en plus contraignantes (ex: obligation de préciser dans l' intitulé
qu' il s' agit de "spam") !
D
- Publicités sur Internet : Les "BANDEAUX PUB"
Cela
suppose la présence de bandeaux publicitaires sur d' autres sites à
forte audience ou destinés à une clientèle en premier lieu intéressée
par ses produits le meilleur type de support reste les MOTEURS DE RECHERCHE
(Yahoo, Lycos, Voilà etc
) ceux-cis permettent en effet à l' internaute
de trouver des sites grâce à des mots clefs et constituent un passage
obligé pour tout internaute.
En
outre, ces mêmes moteurs de recherche proposent également la possibilité
de faire apparaître sur la page de recherche des BANDEAUX PUBLICITAIRES,
en texte ou en image, incitant à cliquer sur ceux-cis afin d' accéder
au site dont ils font la promotion. Ces bandeaux s' affichent de façon
plus ou moins ciblée : soit ils apparaissent avec une fréquence choisie
par l' annonceur directement sur la première page (home page) du moteur
de recherche afin de toucher le public le plus large, soit, ils apparaissent
sur les pages de résultats de recherche en fonction des mots clef tapés
par les internautes lors de leur recherche. Les mots clef déclenchant
l' apparition de ces bandeaux sont choisis et achetés librement par
l' entreprise exploitant le site web à des tarifs variables en fonction
du taux de fréquence d' utilisation de ces mots clef par les internautes.
En somme, plus un mot clef est général et souvent recherché, plus il
est coûteux de figurer sur la page des résultats correspondants.)
Le
problème est ici le suivant :
Même
si le consommateur doit cliquer sur un bandeau pour être connecté au
site marchand (Comportement actif du consommateur), il n' en reste pas
moins qu' une publicité de ce type puisse en elle même constituer un
démarchage, dès lors qu' elle est incitative et visible des consommateurs
étrangers :
|
A
ce niveau, tout pourrait dépendre de deux principaux facteurs:
1 - L' emplacement choisi par l' entreprise : Les moteurs de
recherche et les sites susceptibles d' accueillir ces publicités pouvant
avoir un public national plus ou moins ciblé :
A
titre d' exemple, le fait de réserver tous les emplacements sur toutes
les zones géographiques peut dès lors constituer un démarchage actif
du consommateur étranger, de même à fortiori si la publicité y est rédigée
en langue Etrangère, en fonction de la zone correspondante.
Il
est cependant possible techniquement de restreindre sa publicité aux
seules pages FRANCAISES des moteurs de recherche, il n' en reste pas
moins que l' utilisateur étranger peut accéder au web français (.fr)
mais on peut alors soutenir qu' il fait ce choix par lui même, sachant
qu' il dispose d' une page rédigée dans sa langue et plus ciblée sur
son pays, sur sa zone.
S'
agissant de la Belgique, une difficulté supplémentaire se pose en pratique
puisque certains moteurs de recherche donnent le choix à l' internaute
belge entre leur page .fr destinée aux français et leur page .ndl destinée
à la hollande !!.. La encore, l' on peut certes soutenir que l' internaute
choisit lui même la page française, mais il n' en reste pas moins qu'
étant francophone, ce choix n' est pas pour lui la résultante d' une
logique complexe ou d' une finalité très personnelle, en l' occurrence,
c' est sa langue qui guidera son choix !
Les
moteurs de recherche et les entreprises de Webdesign et de conception
de sites (IBM e-business et Lycos ) soutiennent qu' il serait également
possible mais coûteux et peu fonctionnel en pratique de "TARGETER les
utilisateurs" : Cela supposerait que l' utilisateur ayant un code IP
(Internet Protocol : code personnel de son fournisseur d' accès ) autre
que français ne reçoive pas les publicités qui ne lui sont pas destinées,
cela est techniquement concevable mais peu usité :
-
Car cela reste techniquement très complexe et donc très coûteux.
..........................................
- Car cela n' est pas infaillible !!! (En effet, avoir une
adresse IP d' un fournisseur d' accès étranger ne suppose pas que l'
on soit forcément connecté depuis l' étranger mais par un fournisseur
d' accès étranger, de plus certains fournisseurs (AOL, Club Internet
etc.) sont distribués dans le monde entier ce qui neutralise tout contrôle
efficace !!!)
Dès
lors, la mise en place d' un tel système est en pratique peu rentable
mais pourrait peut être démontrer la volonté de l' entreprise de ne
pas démarcher activement les pays étrangers, la faille technique n'
étant pas maîtrisable pour elle, d' autant que l' opération présente
un réel surcoût et nécessite d' être prévue des le départ de la campagne
publicitaire.
|
2
- la question du site informatif
Le
site peut ne pas être essentiellement marchand, il peut en outre comporter
d' autres parties, notamment des informations sur l' entreprise, des
renseignements techniques, des rubriques de service ( Météo, actualité,
programme TV
) dès lors, deux questions se posent:
La
publicité faite pour le site lui même (sur un autre site ou par bandeaux
sur les moteurs de recherche voir supra) ne mentionnant pas la vente
mais incitant le consommateur à cliquer pour se rendre sur une page
ou il aura en outre la possibilité d' acheter des produits est elle
en soi un acte positif de démarchage hors zone .?
Le
fait de faire de la publicité même hors zone pour un service distinct
de la vente, sans mentionner celle ci n' est à priori pas un démarchage
actif du client pour les produits en cause, mais pour un site web dont
on cherche à améliorer l' audience ! Le problème résiderait plutôt en
fait dans la façon qu' aurait l' entreprise de vendre : Si le site informatif
pour lequel on annonce dans le monde entier est plus marchand qu' informatif
ou si il est en lui même orienté vers la vente, voire si il recèle des
publicités pour les produits litigieux, on peut soutenir que l' entreprise
à un comportement de démarchage actif car elle attire le consommateur
sur son site informatif par la publicité pour celui ci afin qu' il soit
ensuite démarché sur le site informatif !
Le
fait sur le site informatif d'attirer l' attention du consommateur (étranger
venu à la base rechercher des informations) sur la possibilité d' acheter
des produits est elle un acte de démarchage actif hors de France ?
Que
le site soit en .com ou en .fr , dés l' ors qu' il a un contenu informatif,
on pourrait soutenir que ce contenu informatif peut être visualisé dans
le monde entier, par exemple par des internautes recherchant des informations
sur l' entreprise, cela n' est pas en soi un acte de démarchage tant
que les infos données n' incitent pas à acheter des produits mais ,
le consommateur peut cependant sur ce site, parmi les infos rencontrer
une publicité plus ou moins incitative l' invitant à acheter on-line
en cliquant sur un lien précis ou lui présentant des produits, des promotions
ou des prix.
L'
on peut alors soutenir que dans un tel cas, le consommateur hors de
France est attiré par la recherche d' informations puis activement démarché
sur le site, encore que tout dépend de la forme que revêt la publicité
qui peut aller d' un simple lien texte à une véritable bannière image.
Cela
dit, si le site précise l' existence d' un service de vente à distance
et renvoie ensuite sur différents sites en zones géographiques (ex:
vente en France, vente en Allemagne etc.) alors, c' est encore une fois
le consommateur lui même qui choisit d' aller sur le site de vente français
et non l' entreprise qui se contente de donner les adresses des sites
marchands en précisant lesquels sont destinés à la France (.fr) et lesquels
sont destinés aux autres pays. En revanche vendre directement sur le
site informatif, surtout si celui ci est en .com ou attirer l' attention
du client sur les prix ou les produits voire l' existence du service
peut être regardé en soi comme une volonté de l' entreprise de démarcher
quiconque viendra sur son site pour information!!!, il faut alors que
le consommateur choisisse individuellement d' aller acheter les produits
en France plus qu' ailleurs ou il ne pourrait d' ailleurs pas les trouver.
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IV
- Les liens hypertextes
D'
autre part, des particuliers peuvent sur leurs pages personnelles se
créer des liens vers le sites de leur choix, or cela n' est contrôlable
par personne: Quid d' une telle initiative d' un particulier étranger
qui aurait découvert que les produits sont moins chers ou tout simplement
présents sur le site français et qui créerait un lien pour informer
ses visiteurs de la marche à suivre
.
Dans
un tel cas, à priori, l' on peut dire que le particulier en cause n'
à pas été démarché par l' entreprise mais qu' il est de lui même allé
sur le site français par choix. Il prends ensuite, de lui même l' initiative
de répercuter l' information par le bouche à oreille ou par le relais
de son site web, sans qu' il y ait une quelconque intervention de l'
entreprise en cause !!!, celle ci ne peut pas interdire aux utilisateurs
privés de créer un lien vers elle , et dès l' ors il ne s' agirait pas
de démarchage actif si il n' est pas démontré que l' entreprise elle
même est à l' origine d' une campagne de publicité par pages personnelles
interposées (ex: l' entreprise rémunérerait les webmasters se créant
un lien ou mieux, inciterait ceux-cis à inclure un lien sur leurs pages.)
Reste
que dans un tel cas, et même si souvent les entreprises et les webmasters
apprécient et fournissent même le lien à insérer, disponible sur leur
site web, il est rare que cela soit rémunéré, tout au plus l' entreprise
propose t' elle un lien tout fait que le particulier est libre de reprendre
ou non ! Si il le fait, le particulier agit toujours de sa propre initiative,
encore que si le lien (souvent une image animée très attrayante) lui
plait, il sera fortement incité à le vouloir sur son site personnel.
Mais
rien ne l' oblige à faire cette publicité, c' est lui même qui agissant
avec sa propre motivation fait uvre de démarchage désintéressé
pour le compte d' une entreprise avec laquelle il n' a aucun lien contractuel
.Reste que l' effet pourrait être le même, voire largement plus
incitatif qu' une campagne de publicité (ex: un jeune webmaster italien
trouve le site de "Societe.fr" par hasard en surfant sur le
web, il découvre que les vidéos vendues sur "Societe.ita"
ne sont pas les mêmes
il trouve cela très avantageux notamment
du fait des prix inférieurs au marché italien
.il se crée alors
un lien sur son site personnel pour faire profiter ses visiteurs de
cette aubaine et accompagne le tout de commentaires incitant à aller
sur le site français pour y acheter des produits à des prix avantageux
!
relayée par les pages perso, la rumeur se répands alors rapidement
notamment chez les jeunes fans de l' Internet qui sont aussi un public
friands de vidéos !!!)
Il
existe cependant aussi des bannières rémunérées au "clic" : le principe
est simple : un particulier ou une entreprise insère une bannière publicitaire
sur son site et touche une récompense à chaque fois qu' un internaute
clique sur la bannière en question
C' est un moyen publicitaire
classique sur le web qui pourrait alors être considéré comme un démarchage
actif, l' entreprise incitant les webmasters (étrangers ou non, car
les pages perso sont destinées à tout public à priori), à lui faire
de la publicité sur leurs pages ! Bien qu' il puisse cependant peut
être , être établi que l' entreprise cible sa publicité sur le seul
public français
mais
. Cela est une question d' argumentation
!!!
V
- Les galeries commerciales virtuelles:
Ce
sont des sites web qui référencent différents sites marchands, moyennant
finances , le consommateur connecté à ce site, se voit alors proposer
l' accès aux différents sites marchands par le biais de liens hypertextes
et de fenêtres de recherches. La difficulté est ici que ces galeries
marchandes peuvent elles même être internationales par nature et se
faire de la publicité sans différenciation du pays auxquelles elles
s'a dressent, dés l' ors, le référencement sur une telle galerie pourrait
être considéré comme un démarchage actif puisque le site marchand aura
ainsi une plus forte audience, relayé par le biais de la publicité faite
pour la galerie marchande, de même, le simple fait de souscrire un référencement
sur une telle galerie pourrait être regardé comme une volonté de se
faire connaître dans le monde entier et donc de démarcher la clientèle
activement à l' international.
On
peut cependant soutenir ici que les français utilisant ces galeries
marchandes comme tous les autres internautes, la présence d' une entreprise
sur ces galeries marchandes est un atout majeur, même lorsqu' il s'
agit de vendre en France ! Néanmoins, tout peut dépendre de la façon
dont la galerie est présentée (.com, .fr, ) de sa publicité (mondiale
ou plus ciblée) voire de la présentation de la galerie elle même, qui
peut cibler les consommateurs en proposant des sites marchands différents
selon les pays (Galeries en .fr, .de,.com etc. dont les services sont
ainsi répartis en fonction de la nationalité des visiteurs.)
|
Section
2 : Au niveau français
Il
n'existe aucune solutions. Car techniquement à l'heure actuelle il est
impossible en France pour une société distributrice d'éviter un démarchage
actif de clientèle par Internet hors de sa zone.
Où
à l'international il est possible de choisir un " .fr " ou un " .com
" mais en insérant des mots clefs en français dans les balises META
afin de n'être trouvable que par les moteurs de recherche français,
en France il n'existe ni de " .marseille " ni de " .ile de France ".
Les zones de nom de domaine en fonction des villes ou régions n'ont
pas encore été créées. Et quand bien même elles l'auraient été, le moteur
de recherche francophone tient compte de la langue française lors d'une
requête effectuée par un internaute et dès lors affiche les résultats
concernant la France et non spécifiquement ceux concernant que Marseille,
ou que l'Ile de France.
Par
conséquent l'insertion d'une clause d'exclusivité territoriale pour
une partie du territoire français dans un contrat de distribution ne
sert à rien, lorsqu'un distributeur du réseaux souhaite vendre ses produits
sur Internet. A moins qu'il s'abstienne de le faire et que tous les
distributeurs du réseaux fassent de même.
En
d'autres termes à l'heure de la nouvelle économie le respect d'une clause
d'exclusivité territoriale dans une partie de la France par un distributeur,
qui vend sur Internet, est impossible. L'e-commerce (ou commerce sur
Internet), au moins en France, sonne le glas de la Distribution Exclusive.
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Section
3 : Au niveau de l'Union Européenne
Le
problèmes sont les mêmes qu'au niveau mondial,
mais la solution est différente.
Le
nouveau Règlement d'exemption n°2790/1999 du 22 décembre 1999 par
catégorie relatif aux restrictions verticales ( entré en vigueur en
Juin 2000 ) reprend le principe de l'interdiction de la restriction
des ventes passives. La restriction des ventes actives vers un territoire
exclusif ou à une clientèle exclusive réservée au fournisseur étant
permise.
Appliquant
ce principe à la vente sur Internet, la Commission européenne, dans
ses lignes directrices au regard du règlement considère dans le paragraphe
51 que " l'utilisation d'Internet à des fins publicitaires ou
de ventes de produits ou de services est en général considéré comme
une forme de vente passive, dans la mesure où un site n'est pas clairement
conçu de manière à atteindre en premier lieu des clients se trouvant
à l'intérieur du territoire ou d'un groupe de clientèle exclusivement
concédé à un autre distributeur, par exemple en utilisant des bandeaux
publicitaires ou des liens dans les pages visant spécifiquement la clientèle
concédée. En revanche, un message non sollicité transmis par courrier
électronique à des clients individuels est considéré comme une vente
active. "
Avec
cette vue de la Commission, on ne peut que constater que le fait d'être
en " .com " ne constitue pas une vente active du distributeur hors de
sa zone et n'est donc pas sanctionnable. Ainsi que l'insertion dans
les balises META d'une langue autre que la langue française ( l'anglais
par exemple facilitant la localisation du site par des moteurs de recherches
non-francophones ) et le spamming : envoie de courrier à un client qui
le sollicite en laissant son adresse électronique. Car seul l'envoi
de courriers non désirés à une clientèle peut constituer une vente active
hors du territoire concédé ou à une clientèle réservée au fournisseur
ou à un autre distributeur.
|